Bâtiment emblématique posé au coeur d’un quartier en pleine mutation, comment la Base sous-marine va-t-elle évoluer ? Que faire d’elle, comment valoriser au mieux ce site hors normes ? La question n’est pas nouvelle mais très difficile à trancher, du fait de la nature du lieu (béton, humidité, obscurité...), intransformable, qui restreint les usages possibles. L’équipe municipale, et l’adjoint à la culture Fabien Robert en tête, ont pourtant annoncé qu’une nouvelle voie serait tracée pour l’avenir de la base, et remis depuis des mois l’ouvrage sur le métier.

Mapping vidéo
Tout début 2016, on apprenait que la piste de la projection vidéo, le mapping, était explorée. Ce lundi, l’adjoint a fait le point sur l’avancée du dossier a annoncé qu’une procédure de DSP (délégation de service publique) sera bel et bien votée au conseil municipal du mois de juillet. Objectif : trouver un opérateur privé pour animer les alvéoles centrales de la base sous-marine (il y en a 11 au total, reliées par une sorte de rue intérieure). Les candidatures vont être ouvertes, et Fabien Robert n’en dit pas plus sur les candidats potentiels, mais c’est bien l’hypothèse de la projection d’images sur les murs intérieurs de la base qui tient à la corde, un peu sur le modèle de ce que réalise une société privée dans les carrières des Baux-de-Provence (Alpilles). Avec sans doute quelques difficultés techniques en plus.
Le projet devra être autonome financièrement, précise l’élu, c’est à dire ne pas avoir besoin du soutien de la Ville pour trouver une rentablité économique. Le calendrier envisagé évoque un début d’activité en 2018.

JR puis Rancinan
A côté, la partie annexe de la base qui héberge l’actuel lieu d’expositions municipal poursuivra son activité. La programmation est d’allieurs connue pour les 12 mois à venir avec notamment le travail du photographe et street artist JR (“Ellis”, un court-metrage consacré à l’hôpital d’Ellis Island) jusqu’à la rentrée, puis une expo du photographe d’origine bordelaise Gérard Rancinan cet automne.
Restera enfin à définir l’avenir des autres alvéoles de la base sous-marine, situées les plus à l’extérieur. La Ville veut un projet privé qui sera en lien avec la vie du quartier qui est en train de naître tout autour. Mais là aussi les contraintes sont lourdes et le futur locataire ne sera sans doute pas facile à trouver. La Ville se laisse du temps sur cette partie. •

Photo : archives G. Bonnaud / Sud Ouest