La verdure, ça n’est pas vraiment le point fort de Saint-Michel. Ici, même si l’immense surface libre du pourtour de la basilique a l’avantage de permettre au quartier de respirer et aux enfants de courir, on est plutôt dans le règne du minéral. Pour s’asseoir dans l’herbe, c’est sur les quais qu’il faut aller, où les grandes pelouses et les terrains de sport en accès libre sont une chance pour le quartier. Mais intra muros, il y a aussi le petit Jardin des Remparts.

Depuis 1971, il a bien bourlingué partout en ville, Jean-Pierre Terracol avec sa Cie L’Œil : près de la gare Saint-Jean, puis rue des Bahutiers à Saint-Pierre et l’Entrepôt Lainé avant qu’il accueille le CAPC… L’ouverture de la Lucarne, rue Carpenteyre, en 1983 fait de lui l’un des doyens de la vie culturelle du quartier.

Trois questions à l’artiste photographe Pierre Wetzel qui ouvrait début 2015 avec deux complices la Maison Spectre rue des Faures, sur la place, un “coworking” artistique original.

Ville dans la ville, quartier dans le quartier... Le marché des Capucins vit sa vie au coeur d’un quartier en mutation. Lui aussi a connu beaucoup de changements sur la décennie écoulée. Lionel Level, responsable d’exploitation du site pour la société Les Fils de Madame Géraud en est le témoin et l’artisan depuis son arrivée en 2002.

« C’était le 18 juin 2005 ! Il y a des dates qu’on n’oublie pas...»  Le gérant de La Rose de Tunis, pâtisserie orientale de la rue des Faures, se souvient très bien de la date d’ouverture de sa boutique. Jamel Achaach arrivait alors de Paris,  cherchant un endroit pour s’installer. Ce fut Bordeaux, et surtout ce fut Saint-Michel.

Alors, il a changé ce quartier ? Oui et non. Il n’y a qu’à regarder ses commerces : les anciens sont toujours là, les nouveaux sont apparus. Des anciens se renouvellent, des nouveaux jouent aux anciens, surfant joliment sur la tendance vintage que certains qualifieront, à tort ou à raison, de bobo. Bref, les pistes sont brouillées mais l’ambiance générale du quartier se maintient.

Samedi 6 décembre 2014. Après trois ans de travaux et un exil commercial sur le quai des Salinières, les étals du marché Saint-Michel retrouvent le parvis de la basilique. Même si de longs mois de travaux suivront encore côté Capucins et place Duburg, c’est déjà, ce jour-là, le symbole de la fin du chantier de transformation du quartier.

C’est une “institution” du quartier, comme on dit. à l’angle de la place Canteloup, la Cordonnerie Saint-Michel défie les années, toujours pimpante et vivante. Né à Saint-Michel, Patrick Gonzalez y répare des chaussures depuis 21 ans, à la suite de son père qu’il avait aidé dans cette même boutique pendant 18 ans.

Que n’a-t-on pas dit sur InCité dans et autour du quartier Saint-Michel. Le bailleur social, bras armé de la Ville pour accélérer voire imposer la rénovation des logements, a été considéré comme l’artisan de la gentrification du quartier, en faisant monter les prix du m2 et des loyers. 

Cette année, Direct Matin Bordeaux7 va sillonner les quartiers de Bordeaux et vous proposer pour chacun d'eux une semaine de reportages, interviews et rencontres.
La première étape nous amènera à Saint-Michel du 7 au 11 mars. Vous aimez ce quartier ? Vous voulez nous dire pourquoi, nous parler de vos coups de coeurs ? Contactez nous sur Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.