« Il y a du potentiel dans la rue de la Benauge... Elle a parfois une image obsolète mais c’est une erreur, car il s’y passe des choses ». Le maire de quartier Jérôme Siri parle en voisin, puisqu’il habite à deux pas. La rue de la Benauge, comme la “cité” qui est au bout, fait parfois figure de parent pauvre dans le quartier. Pourtant en effet, quelques commerces y tirent leur épingle du jeu.

Au pied des tours de la Benauge, le long du boulevard Joliot-Curie, le centre commercial du quartier fait grise mine. Pourtant, les commerçants sont là et bien là. Le supermarché Simply, où s’approvisionnent les habitants du secteur. Et quelques commerces autour : une maison de la presse, un primeur, un coiffeur, un pressing, une pharmacie... Tous se démènent pour faire vivre leur activité. Mais alors que la Bastide se transforme tout autour, le temps est ici un peu suspendu. Car la Cité attend d’en savoir plus sur son avenir. Alors les commerces aussi.

Stalingrad, porte d’entrée dans la Bastide, et l’avenue Thiers, son épine dorsale, cultivent leur différence. Épicentres du quartier, elles regroupent la plus grosse part de l’offre commerciale du secteur, avec la particularité de reposer essentiellement sur du commerce indépendant.

La commission de sécurité a donné son feu vert la semaine dernière : le nouveau parking souterrain du Mégarama va ouvrir ses 525 places très prochainement, et le stationnement provisoire sur les allées Serr prendra fin. La gratuité aussi...

Dans quelques semaines, il devrait en être fini du stationnement sur les allées Serr.
Le nouveau parking du Mégarama terminé, ce stationnement temporaire prendra fin. Les allées retrouveront donc leur configuration aérée, au coeur d’un secteur qui s’est sérieusement densifié ces dernières années, en logements mais aussi en activités 

Dans dix ans, la rive droite de Bordeaux sera assurément méconnaissable. à l’image de la transformation vécue en ce moment aux Bassins à flot, plusieurs nouveaux quartiers vont littéralement sortir de terre et, à l’horizon 2030, doubler la population du quartier.

Installé depuis maintenant 15 ans près de la Maison Cantonale avec son Poquelin Théâtre, Jean-Claude Meymerit a un avis réservé quant à l’évolution de la Rive droite.

1820 La construction du pont de pierre sonne le début de l’industrialisation de la rive droite. Six ans plus tard est percée l’avenue Thiers, route vers Paris.

Discrètement logé derrière le Jardin botanique et l’avenue Thiers, le pôle universitaire de la Bastide n’est pas forcément bien connu des habitants du quartier. Il abrite tout de même près de 3 000 étudiants au sein de l’IUT (Institut universitaire technologique) des sciences de gestion, auparavant basé à Gradignan.

Ceux qui s’étonnent, lorsqu’ils traversent le pont, des transformations de la Bastide n’ont encore rien vu.