L’héritière de la famille Delabant voulait que ça reste une « fabrique » : les murs de l’ancienne fabrique de pâtes alimentaires sont désormais une “fabrique artistique” avec les 16 résidents de la Réserve Bienvenue.

Selon ses clients, c’est le meilleur boulanger de Bordeaux, « et de loin », précise Christophe, qui vient de la Victoire chercher sa baguette Tradition et ses croissants dominicaux : « les viennoiseries sont délicieuses, on sent bien qu’elles sont fraîches du jour et pas décongelées comme dans la plupart des boulangeries aujourd’hui ; ça vaut le coup de faire un crochet ! »

Autour de la place, bon nombre de commerces affichent une longévité qui en font des piliers de la vie locale : la petite poissonnerie de Delphine Poujeaux, le traiteur de Jean-Michel Neveu et sa femme Isabelle, la Source Fleurie juste à côté... Et puis il y a ceux qui sont plus récemment arrivés, et qui viennent élargir l’offre commerciale autour de la place. 

Si les travaux à venir sur la place Nansouty semblent faire consensus malgré les perturbations qu’ils vont entraîner, il est un autre sujet d’actualité qui a provoqué beaucoup plus de remous ces derniers mois : l’installation des horodateurs et le passage de certaines rues en zone de stationnement payant.

Vingt ans. C’est l’âge que fête cette année le bar-restaurant Le Nansouty ! Depuis 2014, c’est Rosa Gomez qui a repris la gestion de ce lieu espagnol bien connu de la place. Une brasserie que son père, Luis Sanchez, né en Galice, a su rendre populaire et conviviale de 1996 à 2014, avant de partir à la retraite.

Résidents et commerçants de la place Nansouty le savent : ils vont vivre quelques années difficiles. La mise en place d’un bassin de rétention destiné à lutter contre les inondations puis les travaux de réaménagement de la place vont perturber la vie du quartier jusqu’à l’horizon 2020. Pour autant, point de fronde dans ce quartier calme.

Difficile, un lundi d’avril pendant les vacances scolaires, d’imaginer la foule qui défilera à la Villa Primrose pendant son tournoi international de tennis au mois de mai. Le président du club caudéranais, Bernard Dupouy, évoque plus de 20.000 visiteurs. Pour l’heure, la terrasse est libre sous un soleil radieux et les courts sont loin d’être tous occupés.

Sainte-Marie Grand Lebrun et Saint-Joseph de Tivoli, situés de part et d’autre du Parc Bordelais : Ces deux établissements catholiques privés, sous contrat avec l’État, sont des fleurons de Caudéran, toujours parfaitement notés dans les classements de lycées qui préoccupent de nombreux parents d’élève.

« Se donner du mal pour ­les petites choses, c’est parvenir aux grandes avec le temps » disait l’écrivain irlandais Samuel Beckett dans son roman « Molloy », publié en 1951. Aujourd’hui encore, cette citation a de quoi résonner dans les oreilles de l’A.G.J.A Bordeaux Caudéran.

Un premier pas vers la collectivité pour les petits, un espace de parole pour les parents. Créés par l’Association Petite Enfance, Enfance et Famille (APEEF), les Accueils Enfants-Parents sont au nombre de cinq sur Bordeaux, dont un au coeur de Caudéran.